🔵 La soumission chimique : une forme insidieuse de violence
La soumission chimique consiste à administrer à une personne, à son insu, une substance altérant son discernement ou le contrôle de ses actes, dans le but de commettre un crime, une agression sexuelle ou un viol. C'est un acte insidieux qui prive les victimes de leur capacité à se défendre, les laissant entièrement vulnérables.
🔵 Des violences sexuelles majoritairement associées
En 2022, près de 2 000 cas de soumission chimique ont été recensés en France, soit une hausse alarmante par rapport aux années précédentes : +1 300 cas par rapport à 2021 et +1 500 par rapport à 2020.
Dans 9 cas sur 10, la victime est une femme.
70 % des victimes subissent une agression sexuelle.
🔵 Un phénomène qui dépasse les violences sexuelles
Bien que les agressions sexuelles soient la manifestation la plus visible, la soumission chimique s’étend à d’autres formes de manipulation et d’abus :
Intimidation
Harcèlement
Escroqueries financières
Abus de pouvoir institutionnel
Elle touche des individus de tous âges et dans divers contextes professionnels ou sociaux, représentant une grave atteinte à la dignité et aux droits humains.
🔵 Les motivations des agresseurs
Les auteurs de ces actes recherchent le contrôle, le pouvoir ou l’exploitation des victimes, utilisant cette méthode pour atteindre leurs objectifs aux dépens des droits fondamentaux des individus.
🔵 Une méconnaissance inquiétante du public
Bien que le GHB, surnommé "drogue du violeur", soit souvent évoqué, peu de personnes réalisent que des produits courants – somnifères, anxiolytiques, antihistaminiques, benzodiazépines – combinés à l’alcool, peuvent également servir à des fins de soumission chimique.L’accès à des informations facilitant leur usage abusif, notamment sur Internet, aggrave le problème.
🔵 Un enjeu de santé publique et d’ordre public
Depuis la loi de 2018, la soumission chimique est reconnue comme un délit autonome et un facteur aggravant en cas de viol. Cependant, il est urgent d’aller plus loin, à l’instar de la Grande-Bretagne ou de la Belgique, où cette pratique est traitée comme une priorité de santé publique, d'éducation et de sécurité.
La lutte contre la soumission chimique doit mobiliser l’ensemble de la société pour protéger les droits et la dignité des victimes.
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